La défaite du roi Philippe V de Macédoine à Cynoscéphales laissa le royaume de Macédoine de facto sous le contrôle de Rome. A la mort de Philippe en 179 av. J.C, son fils Persée hérita du trône. A l'inverse de son père, ce dernier n'avait aucune intention de se soumettre à l'autorité romaine.

 

Rome dépêcha une armée qui, avec le commandant Lucius Aemilius Paulus à sa tête, allait entraîner le roi Persée dans une bataille près de la ville de Pydna ( Ville grecque de l'antique Macédoine ). Cette bataille mit fin à la Troisième guerre de Macédoine par la défaite totale de ce royaume entraînant la suppression de la monarchie antigonide et la division de la Macédoine en quatre républiques indépendantes.

 

Vers le soir du 22 juin 168 av. J.C ( Note : Selon Paul-Emile, une éclipse se serait produite, la date semble probable ), d’après certains historiens, une ruse imaginée par Paul-Émile lui-même fit prendre à l’ennemi l’initiative du combat : les Romains jetèrent dans leurs rangs ( dans le camp macédonien ) un cheval sans mors et coururent à sa poursuite, ce qui fut le début de l’opération. Selon d’autres auteurs, un convoi de fourrage de l’armée romaine fut attaqué par les Thraces, que commandait Alexandre ( Note : pas Alexandre le Grand bien entendu ). Il y eut une violente réaction de sept cents Ligures; mais un plus grand nombre d’hommes arrivèrent à la rescousse des deux côtés, et c’est ainsi que s’engagea la bataille.

 

Au moment où le combat commença, selon Polybe, Persée aurait prit peur en fuyant vers la ville. ( Note : très peu probable à mon avis ). Selon Posidonios dans "Histoire de Persée", il n'aurait pas quitté la bataille par lacheté, mais aurait été bléssé, au tout début de la bataille par un tir de javelot, ne l'ayant pas atteint gravement par la pointe mais juste légèrement bléssé sur le flanc gauche.

 

Comme les Romains, quand ils furent en face de la phalange, n'arrivaient pas à la rompre, Salvius, le chef des Peligniens, qui commandait les "Pedites extraordinarii" ( les troupes d'infanteries d'élites lourdes des alliés d'Italie ), saisissa l'enseigne de ses hommes et la jeta dans les rangs ennemis ( or c'était une catastrophe et un crime que de perdre une enseigne pour les italiens ). (  Note : c'était le genre de techniques usitées par le passé pour redonner du moral aux unités ).

 

En voyant ce qui venait de se produire, les soldats de l'unité, se jetèrent dans la mélée, comme des furieux afin de récupérer leur enseigne. Cependant, faces aux sarisses de la phalange macédonienne, ils sont vite partis en déroute.

 

Paul Emilie, voyant ce qui venait de se passer, ordonna à ses officiers de disposer les unités romaines en manipules afin de tenter de briser la ligne de bataille macédonienne, composée de plusieurs unités de phalanges, le but étant de produire un décalage de ces différents blocs de sarisses, qui afficherait des interstices, afin d'y faire pénétrer ses unités qui étaient bien plus performantes au corps à corps que les pauvres soldats de la phalange moins bien protégés. Le combat qui s'ensuivit, en la défaveur des macédoniens, redonna l'avantage aux romains.

 

Pendant la bataille, Marcus, le fils de Caton, et gendre de Paul-Emile perdit son épée. Alors il se précipita dans la mélée en demandant à ses compagnons de l'aider à la retrouver afin de ne pas être couvert de honte. Après un bon moment à la rechercher, il fini donc par la retrouver sous un tas d'armes et de cadavres. ( Note : quelle honte ! ;) ).

 

Enfin les trois mille hommes d’élite macédoniens ( Peltastai Makedonikoi ) qui restaient en ligne et persistaient à combattre furent tous taillés en pièces. Les autres s’enfuirent et ce fut un grand carnage, de sorte que la plaine et le pied de la montagne furent remplis de cadavres et que les eaux du fleuve Leucos, d’après le récit des Romains, étaient encore teintés de sang le lendemain du combat. Il y eut environ 25 000 morts macédoniens et 10 000 furent prisonniers.

 

Les romains eurent, selon Posidonios, 100 soldats tués, et selon Nasica, 80. ( Note : très peu probable ). Cette bataille fut une des batailles les plus courtes de l'histoire antique, car elle n'aura duré qu'une heure environ.

 

Pour Rome : ( 39 000 hommes, 4 000 cavaliers et 22 éléphants )

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Flanc gauche :

Unités :

- Equites romani ( cavalerie citoyenne romaine )

- Misthophoroi Iphikratous Hoplitai ( phalange d'hoplites grecs mercenaires )

 

Au centre :

Unités :

- Equites singulares ( cavalerie gardes du corps consulaire ) ( Note : cavalerie lourde sous le commandement de Paul Emile "Lucius Aemilius Paulus" )

- Velites ( infanterie légère de tirailleurs )

- Hastati ( infanterie moyenne )

- Principes ( infanterie lourde )

- Triarii ( infanterie lourde de lanciers )

 

Flanc droit :

Unités :

- Pedites Extraordinarii ( infanterie lourde d'élite des alliés d'Italie )

- Equites romani ( cavalerie citoyenne romaine )

- Pilei Ya'ar Libim ( 22 éléphants des forêts africaines )

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Pour la Macédoine : ( 44 000 hommes et 4 000 cavaliers )

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Flanc gauche :

Unités :

- Prodromoi ( cavalerie moyenne des successeurs ) ( Note : successeurs relatifs à diadoque, successeurs d'Alexandre le Grand. N'étant plus mentionnés depuis 330 av. J.C, selon certaines sources, il est possible que ce soit des hippacontistai ( lanceurs de javelots montés ), et de sarisophoroi hippeis ( cavaliers porteurs de sarisse ) dont les fonctions correspondent bien à celles qu'on attribuent auparavant aux prodromoi ).

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Au centre :

Unités :

- Somatophylakes Strategou ( cavalerie de gardes du corps hellénistique ) ( Note : cavalerie lourde sous le commandement de Persé )

- Thraikioi Doryphoroi ( lanciers léger thraces )

- Hysteroi Pezhetairoi ( phalange lourde réformée macédonienne ) ( Note : Depuis Cynocéphale, les phalanges ont changé. Ce sont maintenant, un mélange entre le légionnaire romain et la phalange classique, possédant une lorica hamata caractéristique des légionnaires romains, d'un bouclier et de la sarisse ).

- Argyraspides ( phalange d'élite hellénistique )

- Galatikoi Kuarothoroi ( lanciers lourds galates )

- Misthophoroi Toxotai Kretikoi ( archers crétois mercenaires )

- Peltastai ( tirailleurs légers helléniques )

- Peltastai Makedonikoi ( infanterie d'élite hellénistique )

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Flanc droit :

Unités :
- Misthophoroi Thraikioi Prodromoi ( cavalerie moyenne thrace mercenaire )

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Les screens ci-dessous ne représentent tout au plus que 5% des effectifs totaux historiquement présents.

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Les screens ci-dessous ne sont pas représentatifs des véritables design des unités engagées ainsi que des mouvements exacts des unitées au cours de la bataille, pour des raisons assez difficiles à gérer en temps réel au cours de la vidéo.

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