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Selon l'historien grec Polybe, dont les "Histoires", écrites vers 140 av. J.C., sont les plus substantielles chroniques anciennes de la République qui aient été sauvegardées, le cavalier romain n'était à l'origine pas cuirassé mais vêtu d'une simple tunique et équipé d'une lance légère et d'un bouclier en peau de bœuf de piètre qualité qui se détériorait rapidement dans l'action.

 

Les représentations picturales de l'équipement de la cavalerie républicaine sont rares et laissent de nombreuses incertitudes quant à l'apparence du cavalier romain. Les premières représentations existantes se retrouvent sur quelques pièces de monnaie datant de l'époque de la deuxième guerre punique ( 218-201 av. J.-C. ). Sur l'une d'entre elles, le cavalier porte une variante du casque corinthien et semble porter des cnémides sur les jambes. Son armure est cachée par son petit bouclier rond ( parma equestris ). Il s'agissait probablement d'une cuirasse en bronze, comme représentée sur une pièce de monnaie de 197 av. J.-C. montrant un cavalier romain en équipement ( casque et cuirasse ) de style composite hellénistique.

 

Mais la cavalerie romaine avait peut-être déjà adopté la côte de maille ( lorica hamata ) des Celtes, réputés l'avoir utilisée dès 300 av. J.-C. La cotte de mailles a certainement été adoptée vers 150 av. J.-C., puisque Polybe affirme que la classe équestre était tenue de se doter d'une cuirasse en cotte de mailles et que le monument érigé à Delphes par Lucius Aemilius Paullus Macedonicus pour commémorer sa victoire à la bataille de Pydna ( 168 av. J.-C. ) représente des cavaliers romains portant cet équipement. Toutefois, une pièce de monnaie de 136 av. J.-C. et un bas-relief de Lacus Curtius contemporain montrent des cavaliers en cuirasses de bronze composites.

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Il existe également des zones d'incertitudes quant à l'usage du bouclier — qui ne fut, en général, pas utilisé par la cavalerie grecque avant les environs de 250 av. J.-C. — ou de celui des lances longues, qui normalement empêchait celui du bouclier puisqu'elles devaient le plus souvent être tenues à deux mains — ou courtes, la Doru mentionnée par Polybe.

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La plupart des représentations montrent des cavaliers équipés du petit bouclier parma equestris mais le monument d'Ahenobarbus datant de 122 av. J.-C. et la pièce de montre de 136 av. J.-C. présentent des cavaliers sans bouclier. Sidnell suggère que, puisque les "chevaliers" devaient fournir leur propre équipement, ils pouvaient avoir choisi leur propre combinaison de protections et d'armes — par exemple la lance longue sans bouclier ou la lance courte avec celui-ci — mais les preuves sont trop rares que pour tirer des conclusions définitives.

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Bien qu'il n'y ait aucune preuve picturale, il est établi à partir de sources littéraires que les equites portaient l'épée, probablement le même gladii hispanienses ( glaive espagnol ) que celui utilisé par l'infanterie ou la longue spatha. Le monument Ahenobarbus montre également un cavalier avec un poignard ( pugio ). Il n'y a aucune preuve que la cavalerie romaine utilisait arcs et flèches et les Romains n'alignèrent pas d'archers montés avant leur rencontre avec les Parthes au cours du dernier siècle avant l'ère chrétienne.

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Sous Hadrien, l'Empire arma sa cavalerie lourde cataphractaire en clibanarii, portant une cuirasse d’écailles complétée par des protections de bras et de jambes composées de segments de cylindre emboîtés les uns dans les autres ( équipement d'origine parthe également utilisé par les gladiateurs ) et coiffés d'un "casque à visage" dont le timbre était monopièce.

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Les consuls, les préteurs et les promagistrats étaient généralement escortés par un petit nombre de gardes du corps à cheval. Certaines personnes de l'entourage du général devaient former son consilium, Il était composé de ses conseiller, ses amis et ses collègues, le reste aurait été sont état major, c'est à dire les tribuns militaires et ses gardes du corps.

 

Les premiers devaient être d'un statut social similaire et auraient des liens politiques ou familiaux très forts avec le magistrat. Des amis personnels, des vétérans de précédents commandements ou des clients devaient souvent être présents, aussi bien que ceux recommandés par des amis communs ( cf. Pline Ep. 2.13.1-3 ).

 

Ces hommes devaient généralement être biens équipés. De magnifiques armures de style grec devaient prévaloir, par exemple la cuirasse musculaire et le casque étrusco-corinthien. Ils possédaient plusieurs chevaux et étaient accompagnés par plusieurs palfreniers et serviteurs.

 

Comme toutes les troupes romaines, ces hommes ne sont pas professionnels, mais la bonne qualité de leur équipement, associée à la nécessité d'exiber sa bravoure et sa virtus dans la bataille, signifie qu'ils sont une unité forte capable d'intervenir au moment clé sur le champ de bataille.

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Equites Consulares

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