top of page

Les 600 Triarii sont les soldats les plus vieux et les plus expérimentés de la légion : ils forment la troisième et dernière ligne d'une légion manipulaire ( Polybe. 6.21.8 ). Ils passent la majeure partie du temps de la bataille à attendre en réserve, sous couvert de leur bouclier, restant frais jusqu'à que l'on ait besoin d'eux. Ils forment la colonne vertébrale de la légion, dans les moments d'adversité ils protègent la "marche en arrière" d'une légion qui fait retraite.

 

En latin, res ad triarios rediit "aller aux triarii" ou "en arriver à recourir aux triarii" signifiait entrer dans le vif du sujet, devoir recourir aux grands moyens. Aux yeux des romains, quand "on en vient aux Triarii" cela veut dire que la situation est grave.

​

Les Triarii, contrairement à leurs camarades moins expérimentés, portent une hasta ( une solide lance ) aussi bien qu'un gladius. Ils sont protégés par un scutum, un casque de bronze de type Montefortino, une jambière de bronze sur la jambe d'appui et une lorica hamata ( côte de maille ) ( Polyb. 6.23.2-14 ). Ils combattent en formation serrée, afin d'éviter à tout prix que l'ennemi rompe la ligne.

 

La haute qualité de l'équipement fut une des plus grandes forces de l'infanterie romaine, à coté de leur stricte discipline. Le scutum était un bouclier oval, couvert d'une toilé, contreplaqué de bois, mesurant environ 1.2 mètres de haut, offrant une excellente protection contre la plupart des armes ( Polybe 6.23.2-5 ).

 

Le gladius hispaniensis, adopté durant les conflits de la fin du IIIème siècle est une très bonne arme pour se battre en combat rapproché. Sa lame, forte et rigide, a une pointe acérée pour pénétrer les armures lourdes tout en portant des coups efficaces avec les tranchants ( Polybe 6.23.6-7).

 

Le pilum, le lourd javelot romain, est conçu pour plier après l'impact, de sorte qu'il est difficile de le retirer des boucliers qui deviennent dés lors inutiles. D'autre part, son poids lui donne une grande capacité de pénétration ( Polyb. 6.23.9-11 ).

​

Historiquement, les Triarii sont aussi divisés en 10 manipules, mais chacune ne contient que la moitié d'hommes d'une manipule d'Hastati ou de Principes. Normalement, la légion avance, comme une sorte de damier, dans la fameuse formation en quinconce. Trois lignes d'infanterie lourde avec de larges espaces entre les manipules, mais qui sont couverts par les lignes suivantes.

 

Cette formation donnait à l'armée romaine une grande manoeuvrabilité sur le champ de bataille, la rendant moins dépendante du terrain que la phalange grecque. Durant la bataille, ces espaces entre les manipules permettaient aux unités battues ou en retraite de se retirer en bon ordre alors que des troupes fraîches se déplaçaient à travers les lignes vers le front ( Polybe. 6.21.9 ).

​

Triarii ( réforme Polybienne )

bottom of page